Agrivoltaïsme : prises de position politique

Le développement de l’agrivoltaïsme a entraîné des demandes de moratoires, des oppositions voire des interdictions :

Septembre 2022 : Moratoire des centrales photovoltaïques demandé par les Jeunes Agriculteurs sur les terres agricoles car elles font monter les prix des terrains empêchant les entreprises locales de se développer ou l’installation de jeunes agriculteurs.

Septembre 2022 : Interdiction demandée par la Confédération paysanne des centrales photovoltaïques sur toutes les terres agricoles, naturelles et forestières.

Mai 2023 : Interdiction en Région Normandie dans le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET).

Septembre 2023 : Opposition massive de 320 organisations de France aux centrales agrivoltaïques dans une tribune publiée sur Mediapart.fr. Elle fait l’objet aussi d’un pétition qui a déjà recueilli 2400 signatures.

L’agrivoltaïsme est devenu un enjeu politique car il menace l’agriculture et les paysages :

Octobre 2023 : Hervé Morin, président de la Région Normandie : « L’agrivoltaïsme est un vrai danger. Il y a bien assez à faire avec les toitures et les parkings, l’idée n’est pas d’encourager davantage d’artificialisation. La solarisation des espaces agricoles menace l’élevage et risque de « massacrer les paysages » bocagers. »

Octobre 2023 : Bruno Rojouan, sénateur de l’Allier, tire le signal d’alerte sur le changement de destination de terres agricoles pour le développement de l’agrivoltaïsme, créant aussi des perturbations environnementales et une spéculation du prix des terres.

Octobre 2023 : Arnaud Gaillot, président des Jeunes Agriculteurs, déclare : « Transformer les exploitations agricoles en fermes solaires parce que les pouvoirs publics n’ont pas su préserver notre souveraineté énergétique, ça revient à déshabiller Paul pour habiller Jacques. »