Les catégories de centrales agrivoltaïques

L’INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, a classé l’agrivoltaïsme en 4 catégories au Salon de l’Agriculture 2022 de Paris :

  1. Centrales classiques au sol, comprenant les centrales posées au sol ou surélevées avec des animaux en-dessous, comme les parcs agrivoltaïques ovins sur pâturages. Cette catégorie est classée “–“.
  2. Centrales surélevées à double production : les panneaux photovoltaïques statiques ou dynamiques sont sans adaptation au profit des cultures. Ces centrales se trouvent notamment au Japon. Cette catégorie est classée “+”.
  3. Serres solaires correspondant aux serres fermées avec des panneaux photovoltaïques fixes Cette catégorie est classée “–“. Les échecs sont nombreux.
  4. Agrivoltaïsme dynamique : les panneaux photovoltaïques sont mobiles, à 5 mètres de hauteur pour laisser passer les tracteurs, moissonneuses-batteuses, etc. Ils sont appelées trackers car ils tournent à l’aide d’un moteur pour s’adapter aux rayons du soleil. Cette catégorie est classée “++” par l’Inrae qui pousse au développement de cette forme d’agrivoltaïsme qui en est pourtant qu’au stade expérimental, sans le recul nécessaire, mais les intérêts financiers sont forts.

Le recul de quelques années permet de se rendre compte des nombreux échecs agrivoltaïques, notamment pour les serres. Les projets lancés au début des années 2010 en agrivoltaïsme sont des fiascos. 2/3 des serres photovoltaïques des Pyrénées-Orientales ne couvrent plus aucune activité agricole. Ces échecs ont été présentés par l’INRAE au Salon de l’Agriculture 2022 de Paris dans le visuel ci-dessous.

L’exemple de la centrale de Llupia dans les Pyrénées-Orientales, financée par la Région Occitanie, montre l’évolution de l’agrivoltaïsme vers une métallisation du paysage toujours plus grande et une dépendance accrue de l’agriculteur vis-à-vis du producteur énergétique et de l’intelligence artificielle pour le pilotage de son exploitation.