Le photovoltaïque sur les zones artificialisées

Le déploiement massif des énergies renouvelables (EnR) est nécessaire pour amplifier la lutte contre le dérèglement climatique et diminuer la dépendance de la France aux produits énergétiques importés.

La loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (APER) du 10 mars 2023 entend favoriser le déploiement des énergies renouvelables tout en garantissant la protection de la biodiversité et en minimisant l’artificialisation des sols. La définition de ces zones incombe aux communes en concertation avec les administrés d’ici le début de 2024. Il est proposé d’établir des zones d’accélération du développement des énergies renouvelables (ZADER). Pour le photovoltaïque, les possibilités d’installation sur les zones déjà artificialisées sont potentiellement nombreuses : toitures, parkings, zones d’activités, gravières, friches, délaissés le long des routes, anciennes décharges, etc.

En mai 2019, l’ADEME, l’agence de la transition écologique, a évalué le gisement national des zones délaissées (friches) et des parkings propices au déploiement du photovoltaïque. Au total, elle estime le potentiel à 53 GWc, réparti à 93 % sur les zones délaissées (49 GWc) et à 7 % sur les parkings (4 GWc). L’étude a permis de recenser 17 764 sites propices à l’installation d’une centrale photovoltaïque : 2/3 sont des zones délaissées qui peuvent accueillir des installations au sol et 1/3 des parkings.